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"Le créateur chimérique" de Joëlle Wintrebert

 

Bon, les gens, je suis confus sur ce coup-là.

J’ai eu du mal au début, j’ai pensé laisser tomber après 50 et après 100 pages, mais j’ai insisté. Des fois je me force. Dans ce cas parce que c'est le Grand Prix de l’Imaginaire de 1989.

J’avais, sans le dire à personne, essayé un autre roman de la dame, nommé « Pollen » que je reprendrai peut-être, un jour, sait-on jamais. Mais j’avais du mal avec la façon de raconter, le style, les phrases, l’elliptique, l’incompréhensible qui s’explique après.

Ben là c’est un peu pareil, comprenne qui continue. Il faut mériter sa lecture en insistant.

Dans un monde nommé Farkis, des Ouqdars qui ressemblent à des humains, mais avec des écailles et des doigts palmés, se multiplient par scissiparité. Mais ça ne les empêche pas de ressentir une forme d’amour alors qu’ils sont asexués.  Parce que, il y a des siècles, ils étaient sexués. Bon d’accord.

Tout d’un coup, le héros, noir comme tout le monde, Damballah, se dédouble en donnant vie à un albinos, Ayuda, tout beau tout blanc, dont il tombe éperdument amoureux. Mais ce n’est pas réciproque. Et ce mutant meurt de folie après s’être divisé en un autre blanc, Mercure, plein de rage et de haine, comme ses ascendants noir et blanc. La revanche et le meurtre imprègnent tout le roman et on ne peut pas (enfin, moi pas) adhérer aux étranges pensées de Damballha, même s’il est sympa avec les animaux (encore que).

La fin du roman fait intervenir ce genre de truc en SF qui peut énerver si on en a lu beaucoup ou trop : le deus ex machina bien connu des amateurs (et particulièrement bien nommé dans ce cas précis) qui résout tous les problèmes en répondant à la question : qu’est-ce qu’un dieu ?

Alors il y a plein de qualités dans ce roman. À commencer par la profonde originalité de ce monde et de ces êtres, et des animaux qui les accompagnent. C’est remarquablement réussi de ce point de vue. L’originalité et la nouveauté sont des qualités indispensables qu’il est bon de saluer, de souligner et dont on doit faire l’éloge parce qu’elles ne sont pas souvent au rendez-vous.

Mais il faut de la patience (qualité que je n’ai pas en abondance) pour rentrer dans ce roman, et on en ressort un peu confus. Y avait-il là un message profond qui m’a échappé ? C’est probable. Devant le mélange entre l’elliptique tout le temps et le trop plein d’explications à la fin, qui reste ouverte comme un poème, que conclure ? Que c’était beau mais que je n’ai pas vraiment compris ? Bête je dois être, des fois.

Tag(s) : #science-fiction- Planète SF
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