"Dollhouse" saison 2 et dernière
J’avais laissé mon pote Hervé bavasser sur la saison 1 de la dernière création télévisuelle de Joss (Buffy) Whedon. Elle lui avait laissé, comme à moi, un goût bizarre dans les neurones.
Une série avec un potentiel assez dingue mais traité platement, Eliza Dushku jouant des rôles bien différents en fonction du schéma mental qu’on lui avait implanté dans la tête. De riches personnes louent ainsi la poupée de leur choix avec les capacités voulues. Même si on pense d’abord au sexe il n’y a pas que ça à louer dans la maison de poupée.
La saison 1 s’était finie bizarrement sur le monde en 2019, une vison postapocalyptique d’un glauque soutenu.
La saison 2 reprend l’histoire chronologiquement là où on l’a laissé en 2009 et nous conduit vers le cataclysme annoncé en fin d’année précédente. Le traitement du scénario est complètement différent. Finies les personnalités successives d’Echo et de ses collègues de la maison. Echo retient ses souvenirs, se rappellent de ses vies passées et cumulent les capacités. Et surtout elle mène la révolte contre cette exploitation et cette chosification des êtres humains.
Et - voir un précédent billet sur le foutage de gueule dans cette industrie -, au moment où le scénario prenait une direction vraiment intéressante, la Fox décide d’interrompre la série. Boum.
Sachant que cette saison serait la dernière, Whedon et compagnie précipitent un peu la fin et les événements se bousculent, de révélations en renaissances, de trahisons en ralliements, de coups de théatre en coups de poings et de pieds. Dollhouse finit bien en 2019, mais je ne vous dirai pas comment.
Cette deuxième saison est bien meilleure que la première et mérite d’y jeter un œil. Il y a même des implications philosophiques pas raz des pâquerettes ni piquées des hannetons pour l’intello qui sommeille dans un coin reculé du cervelet de chacun.
Enjoy !